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« La seule façon de guérir c’est la greffe », atteinte d’une leucémie, elle veut sensibiliser sur le don de moelle osseuse – France 3 Marne – 10 septembre 2024 – Camille Bluteau 

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Chaque année, 2 000 personnes, en France, attendent une greffe de moelle osseuse. Parmi eux, Olivia. À 38 ans, elle est atteinte d’une leucémie et attend un don. En attendant, elle a décidé de sensibiliser autour du sujet pour que le plus de personnes possible s’inscrivent sur les listes de don.
« Le don du sang, c’est entré dans les mœurs, mais celui de moelle osseuse pas encore », regrette Olivia, 38 ans, en rémission d’un cancer des ovaires et atteinte d’une forme de leucémie provoquée par un traitement contre la récidive. Ce cancer du sang représente environ 80 % des cas de greffes de moelle osseuse.

Aujourd’hui, cette habitante de la Marne souhaite faire de la sensibilisation sur le don de moelle osseuse et inciter le plus de personnes à s’inscrire sur les listes de don. Elle témoigne.

« Le ciel m’est tombé sur la tête »
En juillet 2022, alors qu’elle venait juste de se marier, Olivia est diagnostiquée d’un cancer des ovaires. « C’est génétique. Ma maman est morte d’un cancer du sein quand j’avais trois ans », raconte-t-elle. Olivia continue : « Je n’avais aucun symptôme. J’ai été diagnostiqué lors d’une consultation gynécologique de routine. Le ciel m’est tombé sur la tête ». Son cancer des ovaires était déjà à un stade avancé. Heureusement pour elle, sa prise en charge a été rapide. « J’ai commencé la chimiothérapie deux semaines après avoir appris la nouvelle. J’ai fait six cures. Puis en janvier 2023, j’ai été opéré. À la suite de l’opération, j’ai refait trois séances de chimio pour être sûr de tout éliminer », se souvient-elle.

Le cancer des ovaires fait partie de ceux qui récidivent le plus. Alors, en mai 2023, elle commence de nouveaux traitements : un médicament oral et un par perfusion. C’est ce mélange entre la chimiothérapie et le médicament oral qui provoque la leucémie.

39 millions de personnes attendent une greffe
Ce n’est qu’en mars 2024 que les médecins lui disent d’arrêter complètement ce médicament. « Le 24 juin, on m’a annoncé la leucémie. L’hôpital Robert Debré de Reims n’était pas apte à me soigner. Alors, ils m’ont envoyée à Paris, au centre Gustave-Roussy. Là-bas, les médecins ne sont pas inquiets, car j’ai été diagnostiquée très tôt », sourit-elle, tout en se sentant chanceuse.

« Je suis à 5 % de masse cancéreuse, mais la seule façon de guérir, c’est la greffe de moelle osseuse », souligne-t-elle. Comme 39 millions de personnes dans le monde, Olivia est inscrite sur les listes de don de moelle osseuse. Selon la Fédération des Associations pour le Don d’Organes et de Tissus humains, ils seraient 2 000, chaque année, en France en attente de greffe. « Ce n’est pas qu’une question de sang, mais aussi de comptabilité », détaille-t-elle. Pour qu’une greffe réussisse, il faut donner au malade une moelle osseuse aussi identique que possible à la sienne. « Pour le donneur, ce n’est pas grand-chose. Il faut avoir moins de 35 ans, être en pleine forme physique. Pour s’inscrire sur les listes, c’est juste une prise de sang”, précise-t-elle.

Aujourd’hui, sous les conseils de son médecin, elle se sent plus à l’aise pour parler de son combat. « Au début, je ne voulais pas vraiment m’exprimer publiquement. Maintenant, je fais de la prévention sur Instagram, à la base sur le cancer de l’ovaire, mais je me suis étendue à la sensibilisation du don de moelle osseuse ».

Olivia se sent « confiante » pour la suite. « J’ai la chance d’avoir un caractère qui me sauve », conclut-elle en espérant avoir une bonne nouvelle prochainement.